Au collège Jean-Rostand, il n‘y a qu’une seule cuisine, la bonne !
En fin de semaine dernière, les collégiens de Jean-Rostand ont découvert ou redécouvert les saveurs du Nord. Et pour couronner cette initiative, Patrice Demarcq, le chef de l’Auberge fontenoise est venu apporter son aide aux cuisiniers de l’établissement.
Un objectif avoué : les inciter à sortir de leurs habitudes de consommation.
Finies les cantines d’antan ! Aujourd’hui les restaurants scolaires s’ouvrent aux saveurs. Aujourd’hui on mange Ch’ti, demain on mangera anglais, plus tard on goûtera aux spécialités espagnoles. Les restaurants scolaires privilégient désormais la diversité.
« Ici on mange au restaurant, ce n’est pas la cantine et raison de plus quand on a la chance d’avoir à nos côtés un grand chef.
Quotidiennement on essaie de préparer les produits d’une autre façon pour les faire aimer. On s’attache aussi à la présentation pour inciter les jeunes à consommer autre chose. On diversifie au maximum. Ce n’est pas toujours simple de changer les habitudes mais on persévère. Les actions spécifiques qui sont régulièrement lancées sur des thèmes différents sont pour nous une façon d’accrocher les jeunes consommateurs », commentent Philippe Roebroeck, le chef cuisinier et son adjoint Olivier Monchaux, tous les deux soucieux de la qualité des repas servis dans leur établissement et tout heureux d’avoir à leurs côtés Patrice Demarcq.
Et pourtant, proposer aux élèves de déguster le boeuf mironton à la Vivat, la saucisse du Nord aux poireaux, le potage à l’ail ou la crêpe parmentière au Maroilles, plats vedettes de cette semaine relève du défi !
C’est pourtant le pari que s’est lancé le restaurant scolaire, par le biais des créations originales de ses cuisiniers. Bien sûr, tous n’adhèrent pas la première fois.
« Il leur faut chaque jour remettre le couvercle, et surtout ne pas baisser les bras pour concilier l’équilibre alimentaire et les goûts des élèves. Près de 900 repas à servir chaque jour c’est déjà un défi en soi. Susciter l’envie c’est un autre défi et non, le moindre. Je suis admiratif et surpris. Mais ici nous avons à faire à de véritables professionnels. En fin de compte, il n’y a qu’une seule cuisine, la bonne. Et pour cela il faut être généreux ! », confiait M. Demarcq, agréablement surpris le chef.
Et d’ajouter : « C’est une expérience enrichissante. On a réfléchi ensemble pour voir ce qui était réalisable à grande échelle. Ce sont les cuisiniers qui se sont ensuite investis avec la collaboration de toute leur équipe. Et moi j’ai simplement apporté mon soutien. Et le résultat dépasse mes espérances ! C’est un plaisir de voir la gastronomie venir à la rencontre de la cuisine des collectivités. Et j’espère que cela fera des émules car croyez-moi, j’ai aussi beaucoup appris ! » Et les élèves ont beaucoup apprécié ! • J.-N. D. (CLP)